mercredi 26 décembre 2012

Noël, c'est fait !


Vendredi soir, en sortant du taf, sur le quai du métro, je repère un mec qui me dévore des yeux. 

On se débrouille pour monter dans la même rame, et il continue de me chauffer de ses yeux à me dessaper sur place. 

Pas mal, une bonne tête. Et son regard m'électrise. 

Je décide de ne pas me dégonfler. Je le regarde aussi, bien dans les yeux. Je souris. Puis mon regard s'égare. Je suis intimidée, j'ai un peu peur. 

On joue a se regarder encore. Il articule des mots que je n'entends pas mais que je décrypte sur ses lèvres : "tu es belle, "je te veux". 

Je suis toute chose. J'ai peur, mais je ne veux pas avoir de regret. 
Juste avant mon arrêt, il se lève, il marche un peu vers moi. On va descendre à la même station. 

Il me suit vers la sortie. J'ôte mes écouteurs. Dans l'escalier il me salue, me demande s'il ne me dérange pas. Nous échangeons quelques mots, il veut m'offrir un verre. Mais je suis pressée ce soir-là, je n'ai pas le temps. 
Il me demande si j'habite là. Pas loin, mais pas là. Il prétend habiter à Versailles. Mouais.... Un versaillais au fin fond du 19eme à 18 heure ? Avec un prénom pas vraiment catholique. Et une pointe d'accent. Bref. 

Je lui demande son numéro de téléphone. Il s'exécute. Je lui dis que je l'appelle le lendemain. Il veut que je le bipe, pour avoir mon numéro lui aussi. Je fais mine d'obéir et puis... non, j'appelle demain. Et je lui fausse compagnie au feu.

24 décembre, 20h00, me voilà donc Place Stalingrad, assise sous un réverbère, à lire en attendant le monsieur qui a du retard. C'est trop de bonheur. Au téléphone il m'a parlé de 15 minutes de retard, on en est à 30. Je commence à sentir le froid m'attaquer les épaules. J'envoie un sms pour dire que je me casse et je file. Mais mon téléphone sonne une fois, deux fois, trois fois. Je laisse sonner à chaque fois. Je sens une présence à coté de moi. Un dragueur supplémentaire, je suppose, en une demi-heure d'attente sur la place j'en ai déjà eu mon contant. Mais le dragueur me parle, je me retourne, c'est mon rencard. Je n'ai qu'une envie : le mordre.

Il connait le quartier, pour y avoir habité, dit-il, et il m’entraîne vers un japonnais. Le resto ne paye pas vraiment de mine, avec sa déco asiatique-plastique, mais je suis agréablement surprise par la qualité de ce qui nous est servi. Mon dragueur de métro a toujours le regard pétillant qui m'a plu vendredi, un brin d'inquiétude en prime. Il me demande de fouiller plusieurs fois dans les poches de sa veste qu'il a accroché sur le dos de ma chaise, pour y trouver ou remettre son téléphone, puis pour y puiser son porte feuille. C'est étrange, ca crée comme une proximité, un peu artificielle finalement.

On discute de banalités concernant les différences culturelles, de racisme, de quartiers "cosmopolites". Il a voulu que je devine d'où il vient. Je fini par lui demander assez gauchement ce qu'il espérait en me draguant dans le métro, et en me voyant ce soir. En fait, je cherche à juger de sa capacité à respecter une femme qui baise comme elle respire. Pas envie de me retrouver chez moi avec un type qui va me traiter comme de la crotte. Et aussi a évaluer sa sincérité. Va-t-il tenté de me baratiner ? Il me renvoie traîtreusement la question : et moi, qu'est-ce que j'attendais de lui en lui souriant dans le métro? Question à laquelle j'évite soigneusement de répondre. Il dit vouloir aller acheter une bouteille de champagne en sortant du resto. Mais j'ai d'autres projets, je me lance : "si ça peut correspondre à ce que tu envisageais, je te propose d'aller chez moi, j'ai du champagne au frais".




Arrivés chez moi, le lit nous accueille opportunément. Après quelques baisers, quelques caresses par dessus les vêtements, il attrape la fermeture éclair de ma robe et fait jaillir mes seins. Je n'ai pas mis de soutien gorge. Malheureusement il se met à me frotter les seins, un peu comme s'il cherchait à en tirer des étincelles pour un quelconque feu de camp. Je trouve la méthode peu satisfaisante et un brin brutale. Je lui dit : "doucement". "Pourquoi ?" me répond-il. Mais parce que je le veux ! Parce que j'aime doucement ! Quelle question ! Il semble étonné, mais continue de plus belle. Je dois lui redire les choses. Je me glisse sur lui et colle ma tête sous son pull. J'adore ça  les torses d'hommes. J'y colle mon nez, ma langue, mes dents. Je navigue un peu partout, le nez et les papilles a l’affût  m'enivrant d'odeurs et de goûts. Je lui ôte son pull. Je lui fourre mes seins dans la bouche. Il vagit de plaisir, et me les boulotte consciencieusement. Il me fait : "tu sais, tu vas pas beaucoup dormir toi cette nuit". Je demande à voir... Il est heureusement plus doué avec sa bouche qu'avec ses mains, même si je dois le calmer par moment : mes seins sont très réactifs, et très fragiles, il faut les câliner doucement. Et toujours cette question : "pourquoi ?". Et toujours la même réponse : "parce que c'est comme ça que j'aime !" 

Quand il glisse sa main dans mon leggins, je suis passablement excitée. J'en profite pour caresser sa bite par dessus le pantalon. Je l'entends souffler de désir. Ces mouvements sur ma chatte me paraissent mal habiles, peut-être est-il gêné par le leggins que j'enlève. Il en profite pour enlever aussi son pantalon. Mais il poursuit ses caresses de façon tout aussi malhabile, tirant mes petites lèves de façon déplaisante, puis frottant ma chatte du plat de la main, comme il l'avait fait sur mes seins. Parfois il écarte sans ménagement mes lèvres pour regarder  de près, sans autre forme de procès. Tout cela est inapproprié et presque douloureux. Je l'arrête : doucement ! Et toujours : "pourquoi ?" Je prends sa main, dirige ses doigts, mais rien n'y fait, il reprend ses caresses mal venues, si tant est qu'on puisse parler de caresses. Espérant avoir une aussi bonne surprise que pour mes seins, je lui souffle : "j'ai envie que tu me lèches". Mais il me répond : "ca, non ! Pas ca !" Je reste quelque peu interdite. "mais je fais avec mes doigts" me dit-il. Quelle consolation... Et alors que je me suis allongée à coté de lui et que je lui caresse vaguement la bite que j'ai sortie du caleçon, et que je réfléchi à une introuvable solution, il  me pousse un peu la tête vers sa queue et me fait : "mais toi tu peux". Ben voyons ! Je réponds : "tu lèches pas, je suce pas. C'est donnant donnant". Il s'étonne. Il me demande comment je vais faire. Comme lui, avec la main. Il est mort de rire, il fait le geste de se branler et : "comme ça ? Tu vas faire comme ça ?" Ben oui. Je ne vois même pas où est le problème, mais lui apparemment, n'a jamais vu une femme branler un mec. Et je crains que cela ne soit pas le seul manque à sa culture sexuelle.

Je n'avais plus beaucoup d'espoir quand à l'issue de la soirée, et je cherchais juste une sortie par le haut. Mais même ça me semblait compromis. Que dire à ce type qui visiblement n'entendait rien au plaisir féminin ? Et qui était tout aussi visiblement incapable d'apprendre avec ses "pourquoi" stupides.

Il retente une incursion vers ma chatte, mais je ferme les jambes. Je n'ai aucune envie d'une deuxième séance de frottage. Il m'interroge. Qu'y-a-t-il ? Qu'est-ce qui se passe dans ma tête ? Je tourne et retourne une réponse écoutable. La seule chose que j'ai envie de lui dire c'est qu'il baise comme une savate. Mais je dis : "si tu ne me lèche pas, et que tu ne me caresses pas comme j'aime, je n'arriverais pas à jouir". Et de surcroît je passerais un très mauvais moment, et en plus il va user de mes capotes puisqu'il n'en a pas amené, tout ca pour me faire farcir comme une dinde. Mais ca je le tais. J'ai envie de le voir disparaître d'un coup de baguette magique. Si seulement ma chatte était une lampe, Aladin, il en serait sorti un petit génie quand tu l'as frotté, et tu aurais été dématérialisé à ma demande, sans barguigner !
Le mec reste interdit, et me sors : "hein ? Mais pourquoi ?" Un instant j'imagine qu'il ne sait pas qu'une femme joui. Ou qu'elle puisse vouloir jouir. Mais le temps n'est plus aux questions métaphysiques.


D'ailleurs, après avoir prétendu me satisfaire quand même (comment, mystère) il se contorsionne pour approcher sa queue de ma bouche et me fait : "un petit bisou, fais lui un petit bisou".

Je m'éclipse dans la salle de bain, où je me rassemble. C'est décidé, je le fous dehors. Même s'il faut que je le colle dans le couloir par la force. Je suis prête à en découdre, à le frapper s'il le faut, à le piétiner, à le tuer.

Je retourne m'asseoir au bord du lit et : "Aladin, je préférerais que tu t'en ailles". Aladin est stupéfait. Les 40 voleurs arrivant dans la grotte au trésors ne lui feraient pas plus d'effet. Mais pourquoi ? Que se passe-t-il ? Et bien les choses ne se passent pas bien pour moi, je ne me sens pas de poursuivre. Il me demande l'heure. Il me dit qu'il n'a plus de train, si il pars il est à la rue. "C'est bien embarrassant mais je ne vois pas comment on va pouvoir se sortir de là", lui dis-je, en culpabilisant quelque peu. Je me pose la question un trentième de seconde, mais non, je ne me vois pas passer la nuit avec lui. Déjà que dormir avec un mec est tout un problème pour moi, à peine dissipé depuis mon séjour vendéen avec Gaëtan puis mes quelques nuits avec L., non, vraiment, impossible.

Aladin tente encore de m'amadouer, mais je prends un air buté et ne dis plus un mot. Je ne dirais plus rien, pas un son ne sortira de ma bouche. Même pas un "au revoir" en fermant la porte sur lui. Tout ce qui sortirait de ma bouche serait inapproprié, je préfère me taire, me murer dans un silence têtu.

4 commentaires:

  1. Ne laisse pas ce genre de pécore venir chez toi. Je comprends bien que l'on apprécie le confort de son chez-soi pour les ébats, mais au fur et à mesure de ton récit je me suis inquiétée de la tournure que cela aurait pu prendre.
    Bises
    Scarabée

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    1. C'est gentil de t’inquiéter, Scarabée, mais s'il est toujours délicat d'ouvrir la porte de son chez soi, ce mec ne m'a pas agressé ou je ne sais quoi d'autre. C'était juste un mauvais coup.
      Je n'ai jamais eu de problèmes avec les hommes que j'ai amenés chez moi. Enfin, si ce n'est qu'il est toujours délicat de faire vider les lieux à quelqu'un mais si ca ne se fait pas sans aigreur, personne n'a jamais essayé de m'intimider ou quelque chose du genre.
      Sais-tu que la majeur partie des femmes violées ou battues le sont par leur proches ?

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  2. Moi aussi en te lisant j'ai eu peur qu'il ne devienne plus aigri, à la mesure de son incompréhension de la chose féminine. Mauvais plan, c'est clair.
    Labaroline

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  3. Je n'ai pas eu peur un seul instant. Enfin, j'ai eu peur qu'il tente de s'incruster, ca oui, mais pas de la violence physique. Et ce n'est pas de l'inconscience, car je suis suffisamment prudente dans ces cas là pour prendre certaine précautions (ne pas laisser traîner mon sac par exemple, ne pas boire, être très vigilante à de petites détails qui pourraient me mettre la puce à l'oreille). J'ai eu un seul problème de violence chez moi avec un inconnu, c'était il y a très longtemps, et j'avais beaucoup bu, le mec aussi, et j'ai réussi à mettre le type dehors, à poil.
    Je ne peux m'empêcher de penser, à vous lire, qu'il faudrait quand même que les femmes sortent de leur statut de proie et de victime : un mec qui est chez vous, si vous le décidez, vous pouvez le mettre dehors, y compris à coup de baignes s'il le faut.

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